L'abbatiale - Saint-Pierre-sur-Dives

L’Abbatiale

La construction de l’abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives s’est déroulée sur sept siècles, entre le XIe et le XVIIIe siècle. Si l’organisation générale des bâtiments a peu évolué dans le temps, leur style architectural par contre a connu des évolutions importantes. L’église abbatiale et les bâtiments conventuels conjuguent ces trois styles : roman, gothique et classique.

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La tour Saint Michel de style roman, vestige de l’église du XIIe siècle, ne servit jamais de clocher, les moines l’utilisaient comme pigeonnier et comme donjon en période troublée. La flèche est du XIIIe siècle.

La tour nord (fin du XIIIe siècle), de style gothique se distingue par les proportions imposantes de ses baies flamboyantes. La partie centrale (XIIIe) reliant les deux tours comporte une porte en bois à deux vantaux posée en 1719.

La tour lanterne s’élève sur deux étages de baies justifiant son nom par la lumière qu’elle apporte à l’édifice. Elle fut restaurée plusieurs fois au cours des siècles.

Le chœur à deux étages est remarquable par ses dimensions. Il comprend deux travées droites et une abside à cinq pans où rayonnent cinq chapelles.

A quelques pas de l’entrée principale, une ligne oblique est tracée du sud au nord de l’abbatiale, c’est la méridienne. Dans une plaque de cuivre remplaçant un des carreaux, est percé un trou, le «gnomon». Il laisse passer les rayons solaires qui, à midi, éclairent selon l’époque, tel ou tel signe zodiacal creusé de part et d’autre de la méridienne.

En 1011, à la mort de Guillaume d’Eu, son épouse, Lesceline décide d’installer une communauté de moniales en son fief de l’Epinay. Peu de temps après, les religieuses quittent Saint-Pierre-sur-Dives laissant la place à un groupe de moines bénédictins venus de Rouen, sous la conduite de l’abbé Aynard (1046-1080).
Ce dernier fit élever une église dédiée à la Vierge Marie et consacrée en 1067 par l’Archevêque de Rouen, en présence de Guillaume le Conquérant, Duc de Normandie et Roi d’Angleterre.
L’église est incendiée en 1106 au cours de la guerre fratricide entre les héritiers de Guillaume. Elle est reconstruite sous l’égide de l’abbé Haimon (1143-1148) qui développe l’abbaye tant sur le plan spirituel que temporel. En effet, les moines ont contribué à la croissance économique du bourg et de ses alentours. Ils ont instauré le marché, construit la halle et donné naissance à l’industrie du cuir qui a perduré jusque dans les années 1980.
L’abbaye, après une période de déclin, connaît une renaissance spirituelle et matérielle au XVII siècle avec l’installation de moines mauristes.
Mais les événements liés à la Révolution française provoquent l’extinction de la communauté religieuse et la vente des bâtiments conventuels en tant que biens nationaux. L’église abbatiale est transformée en église paroissiale. Depuis une quarantaine d’années, la commune a mené une politique de rachat de ces bâtiments. Ils sont aujourd’hui l’objet d’une importante campagne de restauration et de réhabilitation..

Le pavement - Saint-Pierre-sur-Dives

Le Pavement

Un pavement exceptionnel a été reposé fin 2011 dans le choeur de l’abbatiale
Joyau de l’ornementation du XIIIème siècle, cet ouvrage se compose de carreaux de terre cuite émaillée, pour la plupart incrustés de motifs de couleur blanche sur fond rouge et inversement. La rosace de 3 mètres de diamètre se compose de 9 cercles alternant figures d’animaux fantastiques et fleurs de lys.

Le cloître - Saint-Pierre-sur-Dives

Le Cloître

Les bâtiments conventuels disposés en F contre l’abbatiale datent du XVIIe siècle. Ils remplacent les premiers bâtiments médiévaux dont seules les parties basses et les caves voûtées ont été conservées.

Depuis quelques années, la ville procède au rachat progressif de ces bâtiments vendus comme biens nationaux pendant la révolution. Une partie a déjà été rénovée et abrite la bibliothèque et l’office de tourisme.

Le cloître ne présente plus qu’une travée d’arcades datant du milieu du XVIIIe siècle. Il remplace un cloître primitif qui était très semblable à celui du Mont Saint-Michel.

Décors mural - Saint-Pierre-sur-Dives

Découverte d’un décor mural de la fin du XVIII siècle

Dans le cadre des travaux de réhabilitation des bâtiments conventuels de l’Abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives, a été mis à jour un décor mural datant de la fin du XVIIIe siècle, début du XIXe siècle.

Ces peintures, bien que naïves, sont un témoignage rare de la période révolutionnaire et d’une étape de la vie de l’abbaye.

Elles se présentent sous la forme d’une frise de 0,95 m de hauteur et se situent sur les murs d’une pièce de l’entresol à l’extrémité Est de l’aile Sud.

Il y a également deux grands personnages, un homme et une femme qui se font face et brandissent chacun dans leurs mains une bouteille et un verre.

Selon les conclusions de Jean Desloges, ancien conservateur du patrimoine, la pièce devait servir d’estaminet à la période révolutionnaire, après la vente des bâtiments conventuels en biens nationaux.

La municipalité de Saint-Pierre-sur-Dives, consciente de la valeur de ces peintures, et désireuse de les préserver, s’est cependant montrée fidèle à son engagement d’économie. Une solution a donc été trouvée, couvrant les frais ainsi occasionnés : la plus longue frise sera donc déposée en plusieurs fragments et transférée sur 12 tableaux qui seront ensuite exposés dans les bâtiments rénovés.

Les décors situés sur les murs extérieurs du futur auditorium seront conservés et restaurés sur place afin de les mettre en valeur.

Halle médiévale - Saint-Pierre-sur-Dives

La Halle Médiévale

La halle médiévale, fleuron du patrimoine médiéval normand, édifiée au XIIIe siècle puis agrandie au XVIe, accueille de nombreuses manifestations dont son authentique marché hebdomadaire le lundi matin et le marché aux antiquaires et brocanteurs tous les premiers dimanche du mois.

Salle Capitulaire - Saint-Pierre-sur-Dives

La Salle Capitulaire

Splendide construction gothique, cette ancienne salle du chapitre date de la première moitié du XIIIe siècle.

Les moines bénédictins s’y réunissaient pour s’occuper des affaires conventuelles qui nécessitaient l’assentiment de chacun.

Située dans l’aile des bâtiments conventuels et ouvrant sur la cour du cloître, sa construction est de type ogival.
Trois colonnes cylindriques reçoivent les arceaux des voûtes au milieu de la salle.

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